Même si actuellement on pourrait parfois croire que le
reggae est né en France vu le nombre de groupes qui jouent
cette musique à la fois révolutionnaire et ensoleillée,
leur emblème est Bob Marley qui disparu tragiquement le
11 mai 1981 à l'âge de 36 ans.
2001 marque le triste anniversaire des vingt ans de sa disparition,
il va être célébré par de nombreuses
commémorations ainsi que par la réédition
de ses albums chez Island / Universal dont voici le tout premier
album paru en 1973 : Catch a fire. Il va imposer le reggae et
sa culture religieuse au niveau mondial.
Au début des années 70 Bob Marley est déjà
célèbre en Jamaïque (depuis 1967, il a publié
plusieurs 45 tours en compagnie de Bunny Livingston (Bunny Wailer)
et Winston Hubert MacIntosh (Peter Tosh); en 1971 la sortie de
la chanson Trench town rock sur leur propre label Tuff Gong (traitant
des violentes émeutes de 1967), l'élève au
niveau de héros national, il devient le messager des défavorisés
des ghettos.
Lors d'une tournée anglaise sans grand succès en
octobre 1972, Bob Marley rencontre le fondateur de Island : Chris
Blackwell (lui-même jamaïcain) qui décide de
miser sur lui. Bob et les Wailers se retrouvent en studio en Jamaïque
avec des moyens financiers jamais mis sur un groupe de reggae.
Le mixage de l'album est fait dans les studios de Island à
Londres par Chris Blackwell qui y ajoute quelques notes de synthétiseurs
et les solos de guitare. La planète découvre une
musique nouvelle portant des textes forts qui vont rapidement
devenir les hymnes militants des peuples opprimés : concrète
jungle, 400 years, Stir it up ainsi que la culture rasta.
Cette première réédition contient les 9
chansons originales remasterisées (The english mixes),
11 titres avant le remixage de Chris (The Jamaïcan mixes)
jamais publié auparavant dont All day all night (inédite)
et High tide or low tide (rare), un livret de 28 pages et la pochette
originale ornée du célèbre briquet Zippo.
Enregistré dans la foulée l'album suivant : Burnin'
contiendra les standards : Get up stand up et I shot the sheriff
dont la reprise enregistrée par Eric Clapton fera le tour
de monde et imposera définitivement le reggae de Bob Marley.
L'homme aux dreadslocks reste le symbole universel d'une culture,
d'une religion et des peuples opprimés.
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