Fils du grand McKinleyn Morganfield (plus connu sous le nom de
Muddy Waters) Big Bill a pris son temps avant de faire de la musique.
Elevé par sa grand-mère (imaginez son père
toujours par monts et par vaux), il mettra du temps à sauter
le pas. Il achètera sa 1ère guitare après
le décès de son père en 1983 (il est né
en 1956 !)
Big Bill apprendra seul à jouer tout en obtenant une
licence d'anglais lui permettant d'avoir un salaire tout en jouant.
Muddy n'avait pas semé de la mauvaise graine, très
vite, il impressionne le milieu par son jeu qui a peu de choses
à voir avec celui de son père.
Son 1er album Rising Son fit l'effet d'une bombe, d'anciens
musiciens de son père le rejoignirent et la production
étant l'oeuvre de Bob Margolin (ex-guitariste de Muddy
Waters).
Pour Ramblin' mind, produit par Dick Shuman sous le haut patronage
du légendaire Taj Mahal , il joue 10 titres originaux ainsi
que 2 titres composés par Taj Mahal (dont un l'avait été
fait pour son père) avec le grand Billy Branch à
l'harmonica. Le résultat est détonnant.
L'album, dès le morceau d'ouverture Mellow chick swing,
vous plonge tout de suite dans le bain, un piano omniprésent,
la voix de baryton de Big Bill, sa guitare foudroyante ainsi qu'une
section rythmique diabolique vous font instinctivement claquer
des doigts ou taper du pied.
En somme, Ramblin' mind est la concrétisation de tout
ce que l'on pouvait espérer d'un futur très grand
qui a toutefois choisi de ne pas porter les chaussons de son illustre
géniteur.
Du grand Art.
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