On attendait au tournant Dream Theater avec ce nouvel album qui
avait la lourde tache de succéder à Métropolis
pt 2, véritable album culte pour tout amateur de Metal
progressif qui se respecte.
6 Degrees
se présente sous la forme dun double
album, comprenant 5 titres sur le premier (une dizaine de minutes
en moyenne pour chacun des morceaux) et un morceau de 40 mn sur
la deuxième galette décomposée en 8 passages.
A lannonce de ce programme, on en salive davance !
Le premier CD à peine avalé par la platine, on
comprend demblée que Dream Theater nest toujours
pas décidé à abandonner la suprématie
dans la catégorie. Glass Prison met les choses au clair
: mélodies poignantes, riffs sanglants, et batterie limite
inhumaine (ce Portnoy !), on est propulsé à 200
kms à lheure dans lunivers froid et sombre
du progressif, comme si Awake avait décidé de provoquer
Liquid Tension en combat singulier
Les morceaux suivants senchaînent avec délectation,
et on remarquera de nombreux délires expérimentaux
qui en étonneront plus dun (influences Radiohead,
Tool ou même Pantera, utilisation inédite de la stéréo,
" scratchs " de guitare facon RATM etc...). A noter
lexcellent The Great Debate sorte de Voices remis au goût
du jour, particulièrement prenant.
Après lhabituelle claque, il est temps de déguster
le deuxième CD très prometteur (on se souvient de
A Change of Season , pièce maîtresse de 23 mn qui
a marqué le petit monde du progressif). Premier constat,
lintro est, cest surprenant, navrante : une sorte
dersatz de fanfare à la Mickey Parade, incompréhensible
! Les choses sarrangent avec la suite et on est vite rassuré
sur le potentiel de ce groupe à nous épater encore
et encore, comme si la créativité navait pas
de limite.
On pourrait comparer ce long morceau à une synthèse
de lunivers de Dream Theater, partagé entre parties
instrumentales complexes, passages calmes et superbes mélodies.
Un nouvel album, deux nouvelles claques !
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plus sur Dream Theater.
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