Bon d'accord Silverchair a amorcé
un virage à 180 degrés depuis 1999 avec Neon
Ballroom qui conduisait le trio bien loin des Frogstomp, Freak
show et du grunge de leurs débuts, leur arrivée chez
Atlantic confirme ce changement au profit d'un rock parfois pop
où le sens mélodique est particulièrement développé.
Les trois australiens ont pris le temps de composer et d'enregistrer
les nouvelles chansons qui profitent d'une production soignée
de David Bottrill (Tool), de la complémentarité
de plusieurs invités comme le guitariste Jim Moginie de
Midnight Oil et d'arrangements de cordes et de cuivres sur 3 chansons
de Van Dyke Parks qui s'illustra avec les groupes allant des Beach
Boys à U2.
Sans trop tomber dans un excès de chansons à l'eau
de rose, Silverchair signe quelques magnifiques compositions plus
où moins rythmées dont les titres One way mule,
Tuna in the brine ou Luv your life, pourraient être des
grands moments de leurs prestations sur scèniques, sous
condition que Daniel Johns (le chanteur guitariste) et ses 2 copains
parviennent à en restituer les ambiances, ce qui ne va
pas être facile en trio.
Diorama est un bel album qu'il faut déguster plusieurs
fois pour bien s'en imprégner et dont plusieurs singles
devraient rapidement inonder les ondes radiophoniques, Silverchair
se classe parmi les très grands groupes des antipodes.
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