Vingt et quelque chose ... titre la pochette. C'est grosso modo
l'âge de Jamie Cullum. Vingt-trois ans exactement! Le bel
âge! Mais qui est donc ce jeune artiste tout juste signé
chez une major et que le tout-Londres s'arrache ?
Jamie Cullum est un chanteur et pianiste (talentueux au demeurant!)
qui fait un véritable tabac outre Manche, où Twenty
something s'est déjà vendu à plus de 500
000 exemplaires en quelques mois. Le phénomène n'est
pas nouveau puisque la jeune star en devenir compte plus de mille
concerts à son actif et a déjà publié
deux albums autoproduits dont Pointless nostalgic paru en 2002
qui a bénéficié d'un succès et d'une
couverture médiatique hors norme au Royaume Uni.
Son centre d'intérêt se trouve être du coté
des crooners, quelque part entre Frank Sinatra et Harry Connick
Jr. Pour cela le jeune prodige a délaissé le smoking
pour le jean troué et les baskets. Ses qualités
sont multiples et réelles puisque Jamie Cullum possède
une voix unique oscillant entre douceur et raucité. Complétée
par une élocution quasi parfaite jumelée à
un véritable sens du swing, sans oublier une impressionnante
maîtrise du piano.
Son troisième essai discographique couvre un large spectre
musical nous laissant apprécier des thèmes empruntés
aux comédies musicales de Broadway, au swing d'avant-guerre,
mais aussi au rock alternatif des années 90, au folk, au
blues, au funk, à la bossa nova ...
Ce répertoire assez éclectique dans son fond mais
pas dans sa forme (il y est constamment question de jazz !) nous
permet ainsi d'écouter des versions revisitées de
Cole Porter (I get a kick out of you), Jimi Hendrix (Wind cries
Mary), Jeff Buckley (Lover, you should have come over) ... et
de belles compositions signées par le crooner en herbe
ou par son frère Ben Cullum.
Twenty something vient confirmer le potentiel énorme dont
dispose Jamie Cullum dans le registre (délicat ?) qu'il
a choisi ... La (grosse) vague anglaise Cullum annoncerait-elle
un raz de marée sur les cotes françaises ? A suivre
...
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