Alerte sismique de magnitude 10 sur l'échelle ouverte
de Vander. Un séisme de forte amplitude vient d'être
repéré en ce début d'année. Après
des années de demi-sommeil (même les fans commençaient
à se lasser) Christian Vander relance un bouillonnant opus
de Magma sur le devant de la scène. Une uvre compacte
en trois volets qui prouve, si besoin était, que l'univers
de Magma est indémodable.
K.A est en effet le premier projet studio du groupe depuis plus
de quinze ans. Mais le temps n'altère en rien le monde
fusionnel de Magma. Ce disque s'affiche dès la première
écoute parmi les grands crus, Mëkanik Destruktïw
Kommandöh, Theusz Hamtaakh ou Kohntarkosz. La musique s'inspire
du rock-progressif des seventies pour donner une sorte d'opéra
post-jazz. La prédominance des voix n'a d'égal que
la puissance rythmique où s'impose le jeu de batterie tout
feu, tout flamme du batteur leader et de solides lignes de basse
signées Philippe Bussonnet.
Le groupe est formé de jeunes musiciens, Himiko et Antoine
Paganotti (fille et fils de Bernard Paganotti, ancien bassiste
du groupe), Isabelle Feuillebois au chant, James Mc Gaw à
la guitare, Frédéric d'Oelsnitz au Fender et Emmanuel
Borghi au piano s'offrent ainsi une belle aventure dans un groupe
mythique dans lequel Christian Vander à la batterie et
Stella Vander au chant assurent le relais de générations.
Sur un coin de la pochette, on aperçoit un portrait de
John Coltrane accroché au mur du studio, ultime référence
pour un voyage vers les "Cosmic music". Christian Vander
signe là une oeuvre majeure dans l'univers "kobaïen",
anachronique et exalté, un disque exemplaire.
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