Il y a un certain mimétisme entre Albin de la Simone et
Dombrance. Ces deux trublions après avoir accompagné
de leurs instruments fétiches de nombreux artistes se retrouvent
à entamer par la petite porte une carrière solo
en sortant un album perso.
Laissons donc Albin manger des kiwis devant un film tchétchène
et occupons nous de Bertrand Lacombe alias Dombrance qui quitte
pour un temps son violoncelle afin de manipuler plein dinstruments
hétéroclites pour réaliser un album homogène.
Baigné par le conservatoire, puis saupoudré de
la pop anglaise des années 60/70, vous aurez dès
Down, son premier morceau phare « beatlesien » une
impression de nouveauté dans un pot de déjà
vu.
Album très arrangé, cet opus représente
la synthèse de toutes les musiques quil a pu écouter
à ce jour car pour lui le format dune chanson est
le meilleur moyen de synthétiser les choses et de faire
cohabiter tout un tas de références. Avec lambition
de ne pas respecter un ton particulier, il sérige
en pourfendeur des communautés intouchables et ouvre des
barrières qui vous feront croire que Paul McCartney sest
acoquiné avec Dr Dre ou quElectric Light Orchestra
sest jumelé avec Depeche Mode.
Vous passerez sans vergogne dun climat "floydiens"
sur All the stars à une ambiance comédie musicale
lors de Big Ben's burning. De par la perception magique de Clive
Martin à la production, la diablerie de la formule guitare
/ chant fonctionne très bien. A paroles anglaises sur sept
titres écrites en collaboration avec Emilie Loizeau pour
un état desprit à la Andy Newman, les trois
autres sont en français, fruits de collaborations avec
Franck Monnet sur Lucie et Pourquoi jai mal, et Marie Garel
pour un Je Marche sur la tête sophistiqué et agréable.
Autour du guitariste anglais Kenwyn House, du bassiste Antoine
Reininger et John Shamir à la batterie cest une couleur
rock qui vient poindre tandis que la programmation de Tim Paris
apporte une touche déléctro bienvenue.
En savoir
plus sur Dombrance.
|