Faire un film sur la jeunesse oblige le réalisateur à
composer une bande originale très originale. C'est souvent
dans cette période que l'on découvre la musique,
que l'on s'approprie un style, des envies de découvrir
d'autres rivages.
Surfant sur la vague des années 80 punk rock, Hans Weingartner
s'est permis de marier la rébellion au rock car rien ne
rime mieux ensemble que ces deux mots. Plus c'est crade, plus
c'est fort, meilleur c'est et nous voilà donc partis en
compagnie de Depeche Mode et son Personal jesus sur les routes
de la liberté.
Pour construire ses scènes, Hans Weingartner partait de
la musique avec comme ambition d'insuffler aux acteurs la folie
brut que peut dégager un titre chanté par Radio
4 ou Franz Ferdinand. Vous trouverez de plus, sur ce double album,
une série de titres incroyables d'artistes inconnus et
étrangers qui font du bruit dans le bon sens.
Pêle-mêle : Phoenix, Alter-Ego, Turner, Mediengruppe
Telekommander, Barbara Morgenstern, etc
Certaines pistes
d'artistes allemands comme Tocotronic et son Inch bin viel zu
lange mit euch collent parfaitement à ce projet ambitieux.
Parfois doux sur une reprise d'Halleluja par Lucky Jim ou The
real sky de Jeff Cole, c'est bien dans l'acceptation d'une génération
déstabilisée, dans la musique rejetée par
les adultes qu'il compte les points.
Pourtant dans le film vous ne trouverez que sept chansons. Seulement
nous direz-vous, oui car le réalisateur pour financer son
film a dû hypothéquer la maison de ses parents, c'est
donc une sorte de réparation sur l'honneur qu'il commet
avec cette BOF.
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