
Il
y a des groupes qui restent dans la pensée collective, Cock
Robin en fait partie. En 2006 le chimérique fait place à
la réalité car avec I don't want to save the world,
c'est 15 ans de silence collectif qui prennent fin. Rencontre avec
Peter Kingsbery.
Après
le premier concert à Bordeaux vous êtes vous sentis
soulagés ?
Oui car il y avait beaucoup de pression, les gens de notre maison
de disques étaient là, ainsi que le public que nous
n'avions pas vu depuis 16 ans et nous étions étonnés
qu'il soit si accueillant. Nous avons sombré dans le bonheur
grâce à leur enthousiasme."
Pourquoi
avez-vous décidé de vous reformer ?
Je crois que l'expérience de chanter à deux
nous a manqué tout simplement. Musicalement c'était
quelque chose de très appétissant en qualité
de compositeur. S'il y a autant de chansons où nous
mêlons nos voix sur ce nouveau disque c'est que je ne
voulais pas rater l'occasion de faire autant de duo ensemble.
Est-ce
qu'on peut dire qu'Anna LaCazio symbolise le feu et vous l'eau
?
(rire) Moi je suis comme mon prénom : une pierre. Je
ne suis pas l'eau, et Anna est effectivement le feu.
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De 1989 à
2006 qu'est ce qui a foncièrement changé dans l'univers
musical ?
D'abord la musique n'a plus de règle. On a cassé toutes
les barrières. Les Red Hot Chilli Peppers peuvent maintenant
jouer sur la même chaîne, s'entendre sur la même
radio que Norah Jones. Les radios se sont fragmentées et
ont ouvert leur play-list à différents styles. La
musique électronique, la programmation ont beaucoup changé.
Le business s'est aussi effondré du fait de l'arrivée
du web. Maintenant l'ingénieur du son n'est plus que l'ingénieur
du son, il peut aussi bien s'occuper du bus, il peut avoir une expérience
dans l'éclairage. On porte plus de casquettes maintenant.
Ce n'est plus le troubadour avec sa guitare qui joue dans la rue.
Dans
ce nouvel album vous vous rapprochez plus de ce que vous faisiez
en solo que d'un retour nostalgique ?
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