Ragalet : Contraction de ragtime et de galette.
Voilà la définition que Sébastien Martel
nous donne de sa musique. Pas beaucoup d'éclaircissement
en somme. Une chose est sûre, on ne l'attendait pas dans
ce créneau.
Guitariste doué, il participa à de nombreux projets
hétéroclites, Olympic
Gramofon, Groove Gang de Julien Lourau, Vercoquin avec Thierry
Stremler. Il travailla avec des personnalités aussi différentes
qu' Alain Chamfort, DJ Mehdi, Sinclair, Magic Malik ou M. Mais
rien en tout cas ne laissait prévoir qu'on le retrouverait
dans un style pop folk acoustique.
Il a pris le parti de s'éloigner de Paris et d'aller enregistrer
son premier disque chez
ses grands-parents, quelque part
entre l'Anjou et le Poitou. Album de balades, Ragalet est entièrement
acoustique. Le guitariste signe la totalité du répertoire
confiant les paroles en anglais à Francesca Bread, celles
en français à Franck Monnet ou Vic Moan. Le côté
bricolage et artisan séduit, quelques mélodies sont
attachantes (Vers lents, Bob Nelson, le plus enjoué Julia's
song
), la présence d'amis invités, réconfortante,
Matthieu Chédid, Vincent Ségal, Camille
Mais
la voix a bien du mal à décoller et les ambiances
mollassonnes deviennent lassantes.
Un coup d 'essai en demie-teinte, pour un artiste qui possède
plusieurs cordes à son arc et qui, de toute évidence
refuse un étiquetage trop facile. Sa musique tranquille
et rurale définit bien un monde à part et c'est
déjà beaucoup.
|